La licorne du paiement numérique Stripe a publié un rapport qui démontre une fois de plus que l’économie française est passée à la vitesse supérieure depuis 2014, en grande partie parce qu’elle est plus agressive à l’étranger.

« Une nouvelle vague de startups françaises est en train de changer l’économie française et notre façon de faire les choses », a déclaré Guillaume Princen, directeur de Stripe pour la France et l’Europe du Sud. « Ces jeunes entreprises s’exportent très bien. Ils vont très vite à l’international. »

Au cours des trois dernières années, la France a connu une forte augmentation du nombre de startups soutenues par des montants croissants de capital-risque et un programme gouvernemental appelé La French Tech. L’année dernière, le pays pouvait se vanter d’être compétitif par rapport à d’autres grands centres européens de création d’entreprises – tels que Londres et Berlin – en termes de capital-risque.

M. Princen a déclaré que M. Stripe est bien placé pour surveiller cette marée montante parce que sa technologie de paiement est utilisée par un large éventail de startups pour faciliter les paiements. L’entreprise a décidé de s’associer à VB Profiles pour obtenir des données afin de voir si elle pouvait mieux comprendre ce qui se passait. (Divulgation : VB Profiles est un effort de coopération entre VentureBeat et Spoke Intelligence.)

La constatation la plus importante a été le nombre de startups françaises qui semblent être actives sur des marchés en dehors de leur pays d’origine. Une critique traditionnelle des entrepreneurs français était que leurs ambitions étaient trop étroites et qu’ils se concentraient trop sur des produits et des solutions qui pourraient convenir à la France mais qui n’ont pas de sens ailleurs.

Parmi les résultats du rapport, 98 % des start-ups françaises lancées depuis 2014 ont des clients à l’étranger. Dans l’ensemble, environ 25 % des ventes à ces entreprises en démarrage sont réalisées à l’échelle internationale. Et environ un tiers d’entre eux gagnent l’essentiel de leur argent à l’étranger.

Le résultat est une croissance plus rapide. Ces entreprises en démarrage croissent en moyenne de 8 p. 100 par mois et ont créé en moyenne 15 emplois chacune. Environ 15 p. 100 ont plus de 30 employés.

Le rapport fournit également des informations démographiques sur les entrepreneurs français. Environ 75 pour cent des fondateurs n’avaient aucune expérience entrepreneuriale avant de lancer leur entreprise et environ 56 pour cent avaient fréquenté une école d’ingénieur.

Stripe a également constaté que l’une des quatre jeunes entreprises créées depuis 2015 a été fondée ou cofondée par une femme, contre 18 % en 2014.

M. Princen attribue en partie ce virage vers l’expansion mondiale à l’exemple donné par les grandes entreprises en démarrage, comme BlaBlaCar et Sigfox, qui ont été lancées plusieurs années avant la période visée par la présente étude. Il a déclaré que leurs ambitions mondiales avaient placé la barre plus haut pour les autres entrepreneurs, qui pensent maintenant qu’ils peuvent également avoir un impact international.

M. Princen a ajouté que l’augmentation du capital de risque et des fonds disponibles en France a contribué à accélérer le démarrage d’entreprises et a permis d’envisager l’ouverture de bureaux internationaux beaucoup plus rapidement.

Mais pour que la croissance se poursuive, ces jeunes entreprises françaises vont devoir démontrer qu’elles sont capables de rivaliser, à plus grande échelle, avec un éventail beaucoup plus large de concurrents potentiels pour attirer des employés et des clients.

« Il y a une guerre pour le talent », a-t-il dit. « Nous ne créons pas suffisamment de talents ici pour soutenir la croissance de ces jeunes entreprises. « La façon dont ils vont s’étendre à l’étranger va être critique. »

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